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Tombés du nids , les bonnes pratiques!

Observation et action :

Les oisillons tombés du nid peuvent se présenter à vous, quelle conduite à tenir ?

La toute première sera votre propre sécurité et celle des autres usagers.

La route, les cours d'eau, les ravins et torrents de montagne, sont autant de dangers.

Allez expliquer à l'équipe de sauveteurs que vous étiez vous-même en opération de sauvetage...d'une fauvette !

Pas évident mais assez simple finalement de porter secours aux adorables créatures mi- plumes mi-duvet. Observer depuis votre position, y a-t-il un nid à proximité, à l'aplomb, des prédateurs domestiques, chats ou chiens ? L'oisillon semble t-il blessé ? Sommes-nous le long d'une route ?

Comme c'est le cas  pour ce petit faucon trouvé sur la bande en terre d'une route étroite, on ne peut croiser deux autos qu'en mettant deux roues sur la bande ocre. Il était pile où il ne faut pas se trouver quand on est oiseau, juvénile et incapable de voler de surcroit.

Ensuite vient le temps de l'examen de près, mobilité des pattes, mobilité des ailes, accroche réflexe des doigts sur un support, quelques secondes suffiront pour cela ...s'il s'agit d'un poussin en duvet, le mieux à faire est de le remettre délicatement dans son nid, les oiseaux ont un odorat assez limité et ne rejetteront pas le petit rescapé. Concernant l'alouette, elle niche au sol, attention aussi au petit gravelot dont le nid est pratiquement invisible, au sol également.

Si l'oiseau trouvé au sol appelle, les parents ne sont pas loin, ils lui répondront et le nourriront même au sol.

C'est le cas de certains rapaces chouettes et hiboux qui choisiront même de rester au sol parfois.

S'il n'y a pas de nid, posez-le sur une branche assez haute et voyez s'il est capable de tenir seul.

Je choisis pour ma part de ne rien faire plutôt que d'en faite trop, l'idéal étant entre ces deux limites, la spirale humaine peut être nécessaire mais nous savons que la nature est souvent la meilleure chance pour ceux qui évoluent en son sein, évitez si vous le pouvez de les recueillir et leur faire franchir "la porte" qui fera d'eux des "éxilés" du monde sauvage .

Pour aller plus loin :  Voir les recommandations de la LPO ou experts CEN.

La rencontre

Il a fallu un bon coup d'œil pour repérer ce petit faucon. Je roulais sur une route très étroite, il fallait emprunter les accotements ocre en terre ( la berme ) pour croiser un autre véhicule dans un sens comme dans l'autre.

J'ai aperçu en roulant une petite boule grisâtre remuant à peine sur la bande ocre, je décidais de faire demi-tour et de voir de quoi il s'agissait. C'était bien lui, le petit faucon, crécerelle m'a t-il semblé.

Je me garais plus loin sur un chemin agricole et revenais à pied, appareil photos dans le sac à dos. J'ai observé rapidement l'environnement immédiat et écouté, pas un cri, pas de nid visible non plus. Je me penchais et ramassais le petit oiseau qui n'a rien trouvé de mieux que me menacer de son bec déjà impressionnant, mais j'en avais vu bien d'autres  avant lui ! Je lui parlais, oui ça m'arrive souvent de parler aux animaux, ça l'a calmé. Je le sais car je sentais bien son cœur battre fort puis plus modérément, il ne cherchait plus à échapper. Je ne souhaitais pourtant qu'une chose : ne pas influencer sa vie outre mesure, soit , le remettre rapidement à Dame nature et à Dame faucon, sa mère surtout.

Le jeune faucon avait bénéficier de très bons soins, il était fort, dynamique, les serres puissantes et le bec déjà prêt à son usage.

Il était capable et ne s'en privait pas, de battre des ailes, de pédaler en l'air de ses magnifiques pattes jaunes. Ce jeune était en pleine forme, il avait fait prématurément "le grand saut", je pense, mais sans dommage pour son intégrité physique.

Nous avons passé ensemble le fossé de drainage de route quand j'avisais le grand rouleau métallique agricole pour l'arrosage d'appoint des cultures.

Je posais mon petit protégé soustrait à la circulation routière sur le bâti de l'enrouleur et procédais aux prises de vues nécessaires à cet article et en sécurité pour l'oiseau comme pour moi. Trois photos plus tard, l'oisillon était déjà tapi sous le bâti. Ainsi il échappait aux prédateurs du ciel, ce réflexe inné affirmait sa volonté de vivre. Quelques photos plus tard couché dans la boue que je venais tout juste de voir tant le jeune rapace occupait tout l'espace et ma concentration avec, je décidais de le laisser à la nature et à ses géniteurs. De loin en loin, je l'entendais piailler, je regagnais ma voiture sans savoir l'issue heureuse ou non de ce faucon car la nature et l'environnement choisi par le couple de faucons me paraissent sa meilleure garantie de survie.

Enfin la désinfection des mains sur place et surtout lavage des mains à proprement dit.

Evitez Surtout de ramasser les oiseaux trouvés morts !

"Qu'est-ce que le bonheur sinon le simple accord entre un être et l'existence qu'il mène ?" Albert Camus.

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